Zoran Petrovic : du 2e REP au conseil en sécurité et leadership opérationnel

Quand on parle de sécurité, de performance opérationnelle et de leadership en situation extrême, il y a ceux qui en parlent… et ceux qui l’ont vécu. zoran petrovic fait partie de cette deuxième catégorie. Ancien légionnaire et expert en sécurité, il a servi 15 ans au sein de la Légion étrangère, du 4e RE au 2e REI jusqu’au prestigieux 2e REP, en gravissant les grades jusqu’à Sergent‑Chef.

Avec 37 opérations extérieures, 1 847 jours passés en zones hostiles et des engagements sur huit théâtres majeurs (Afghanistan, Mali, Guyane, Levant, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Gabon et opérations Sentinelle en France), son parcours est celui d’un chef de section rompu au combat d’infanterie, à la reconnaissance motorisée, à la survie en jungle et aux techniques commando.

Aujourd’hui, il met cette expérience rare au service du monde civil pour aider les organisations à renforcer leur culture de sécurité, leur leadership opérationnel et leur capacité de résilience.

Un parcours militaire d’exception, du 4e RE au 2e REP

Des débuts à la Légion étrangère : forger le socle

Zoran Petrovic s’engage à la Légion étrangère en janvier 2007 et intègre le 4e Régiment Étranger (4e RE) à Castelnaudary pour 16 semaines d’instruction intensive. C’est là que se posent les bases qui structureront toute sa carrière : discipline, cohésion, endurance mentale et physique.

  • Formation initiale au combat d’infanterie
  • Marches de cohésion dépassant les 100 km
  • Initiation au tir de précision
  • Apprentissage accéléré du français militaire et des traditions de la Légion

Ce socle lui permet d’intégrer rapidement un régiment opérationnel et de se projeter en zone de guerre dès l’année suivante.

2e REI : reconnaissance, blindés et premières responsabilités

En juin 2007, il rejoint le 2e Régiment Étranger d’Infanterie (2e REI) à Nîmes. Il y développe une double expertise :

  • Reconnaissance et patrouilles motorisées sur véhicules blindés légers (VBL)
  • Qualification de conducteur VBL/VAB et mitrailleur 12,7 mm

Les exercices de tir réel à Canjuers et la spécialisation sur systèmes d’armement modernes le préparent directement à sa première opération extérieure de haute intensité.

Afghanistan : baptême du feu en vallée de Kapisa

De mars à septembre 2008, il est projeté en Afghanistan, dans la vallée de Kapisa, l’une des zones les plus dangereuses du théâtre afghan. Cette première mission est un tournant :

  • 127 jours de mission opérationnelle en zone rouge
  • 43 patrouilles en secteur hautement hostile
  • 14 contacts armés directs avec les forces insurgées
  • Participation à l’opération de grande ampleur Opération Pamir, incluant l’action majeure baptisée « Tigre Blanc »

Il y vit son baptême du feu lors d’une embuscade complexe en avril 2008. Pour son engagement, il reçoit la Médaille de la Défense Nationale (échelon Bronze).

2e REP : dimension aéroportée et interventions rapides

En janvier 2009, il est muté au 2e Régiment Étranger de Parachutistes (2e REP) à Calvi, régiment d’élite reconnu pour sa capacité de projection rapide. Il y obtient son Brevet de Parachutiste Militaire (18 sauts) et se forme :

  • Au saut opérationnel et au saut de nuit
  • Au combat aéroporté et à l’intervention rapide
  • Aux techniques commando en environnement montagneux et littoral corse

Parallèlement, il développe une expertise rare en survie et combat en jungle lors d’une mission en Guyane (opération Harpie) en 2010 :

  • 56 jours d’immersion en forêt amazonienne
  • Démantèlement de 12 sites d’orpaillage clandestin
  • Formation à la navigation GPS en canopée dense et à la survie tropicale

Montée en grade : du caporal-chef au sergent-chef

En mars 2011, il est promu Caporal-Chef pour ses excellents résultats opérationnels. Cette promotion marque le début de ses premières fonctions de commandement de proximité.

Entre octobre 2011 et mars 2012, il effectue une seconde mission en Afghanistan, cette fois dans les provinces d’Helmand et de Kandahar, au cœur des opérations de contre-insurrection (COIN) :

  • 168 jours en zone de combat
  • 67 patrouilles offensives menées en tant que chef d’équipe
  • 23 contacts armés significatifs
  • Détection et neutralisation de 8 engins explosifs improvisés (IED)
  • Mentoring d’unités de l’Armée Nationale Afghane (ANA)

Il obtient la Médaille Commémorative Française (agrafe Afghanistan) dans le cadre de l’opération Épidote.

Sergent puis instructeur : l’art de transmettre

En mai 2013, il accède au grade de Sergent après une formation exigeante au Centre de Formation des Sous-Officiers de la Légion Étrangère. Il y consolide :

  • Ses compétences en leadership tactique
  • La gestion d’équipe et l’administration du personnel
  • La planification opérationnelle au niveau section
  • La communication et la maîtrise des réseaux radio

La même année, il est engagé au Mali dans le cadre de l’opération Serval:

  • 145 jours d’opérations désertiques dans le Nord Mali (Tombouctou, Gao, Kidal)
  • Chef de groupe sur 31 patrouilles longue distance (LRDP)
  • Participation à la reprise de la ville de Tessalit et à la sécurisation de l’aéroport de Gao
  • 11 engagements contre des groupes armés djihadistes

Son comportement au feu est salué par la Croix de la Valeur Militaire avec citation.

Entre 2014 et 2015, il devient instructeur au CEFE (Centre d’Entraînement de la Ferme Expérimentale) à Calvi, où il forme plus de 150 jeunes légionnaires :

  • Instruction au tir de précision (FAMAS, HK416)
  • Encadrement de raids commando
  • Perfectionnement pédagogique et transmission des savoir-faire de combat

Ce passage à l’instruction est clé pour la suite : il apprend à structurer un contenu de formation, à adapter son discours aux niveaux des stagiaires et à ancrer les réflexes par la pratique.

Chef de section au feu : Barkhane, Levant, MINUSCA et Sentinelle

Février 2016 marque son retour au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, cette fois en tant que chef de section de 24 hommes :

  • 156 jours d’opérations continues dans la région des trois frontières (Mali – Niger – Burkina Faso)
  • 18 opérations héliportées menées
  • Neutralisation de 2 caches d’armes majeures
  • Formation de forces spéciales maliennes

En janvier 2017, il est promu Sergent‑Chef, reconnaissance de dix années d’excellence opérationnelle. Il prend le commandement d’une section d’intervention de la 2e Compagnie du 2e REP.

De mars à août 2017, il est projeté au Moyen‑Orient dans le cadre de l’opération Chammal (lutte contre Daech) :

  • 147 jours en zone de guerre en Irak (région de Mossoul) et en Syrie orientale
  • Chef de section lors de la libération de quartiers de Mossoul en milieu urbain dense
  • 28 patrouilles en environnement urbain hautement hostile
  • Actions de déminage artisanal et de sécurisation d’infrastructures clés
  • Formation CTT (Counter Terrorism Training) de forces locales

Il reçoit la Médaille de la Reconnaissance de la Nation pour cet engagement.

Les années suivantes sont marquées par une grande diversité de missions :

  • MINUSCA en Centrafrique: 6 mois de maintien de la paix, 47 convois humanitaires escortés, protection de civils et interposition entre factions armées.
  • Côte d’Ivoire et Gabon: formation de compagnies locales, stages commando jungle et exercices conjoints d’interopérabilité.
  • Opération Sentinelle en France: 324 jours cumulés en opération intérieure, sécurisation de sites sensibles (transports, lieux de culte, sites olympiques en préparation), patrouilles anti‑terroristes et diffusion de gestes de premiers secours en cas d’attentat.
  • Dernière mission Barkhane en 2021 dans le Gourma : 165 jours de mission, 21 opérations héliportées commandées, coordination avec les forces spéciales françaises et bilan exemplaire avec 0 perte dans la section sur 3 rotations.

En février 2022, après 15 années d’engagement, il quitte l’institution avec les honneurs, 4 décorations majeures et un bilan opérationnel rare. Il entame alors une nouvelle mission : mettre son expérience au service du monde civil.

Compétences clés : sécurité, terrain et pédagogie opérationnelle

Sécurité et gestion opérationnelle des risques

Au fil de 37 opérations et missions, Zoran Petrovic a développé une vision extrêmement concrète de la sécurité en environnement dégradé:

  • Analyse de risque en contexte incertain (zones de guerre, menace terroriste, milieux hostiles)
  • Planification et conduite de patrouilles de sécurisation (urbaine, désertique, jungle)
  • Gestion de menaces asymétriques : IED, embuscades, tirs indirects
  • Mise en place de procédures et protocoles clairs, compris par tous, testés sur le terrain
  • Organisation de postures de sûreté pour des sites sensibles (camps, infrastructures, lieux publics)

Transposées au monde civil, ces compétences permettent de renforcer la culture de sécurité d’une entreprise, d’un site industriel, d’une collectivité ou d’un événement majeur.

Maîtrise technique et tactique

Son parcours lui a permis de combiner plusieurs spécialités complémentaires :

  • Combat d’infanterie en zone urbaine, désertique et rurale
  • Reconnaissance motorisée et mobilité tactique sur VBL/VAB
  • Tir de précision et emploi des armes collectives (dont mitrailleuse 12,7 mm)
  • Operations héliportées: insertion, extraction, action rapide
  • Survie et combat en jungle (Guyane, stages jungle en Afrique)
  • Contre‑insurrection et lutte contre groupes armés terroristes (Afghanistan, Sahel, Levant)

Cette polyvalence en fait un expert crédible pour concevoir des scénarios d’entraînement réalistes, élaborer des exercices de gestion de crise et challenger la préparation des équipes terrain.

Pédagogie et formation : transformer l’expérience en savoir‑faire

En tant qu’instructeur au CEFE et formateur de forces locales (Afghanistan, Mali, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Gabon), Zoran Petrovic a appris à passer de l’action à la transmission.

Ses points forts pédagogiques :

  • Capacité à rendre simples des situations complexes grâce à des exemples concrets vécus
  • Construction de progressions pédagogiques: du geste technique au réflexe collectif
  • Utilisation systématique des briefings et débriefings pour ancrer les apprentissages
  • Préparation mentale : gestion du stress, lucidité sous pression, prise de décision rapide et assumée

Ce savoir‑faire est particulièrement précieux pour des formations sécurité, des séminaires de leadership ou des programmes d’onboarding intensif dans des environnements exigeants.

Un leadership forgé au feu de l’action

Commander sous pression extrême

En Afghanistan, au Mali, en Irak ou en Centrafrique, la moindre erreur peut coûter des vies. Dans ces contextes, le leadership ne se décrète pas, il se prouve.

En tant que chef de section jusqu’à 24 soldats, Zoran Petrovic a dû :

  • Préparer des missions à haut risque avec des informations parfois partielles
  • Donner des ordres clairs, simples et exécutables sous stress intense
  • Maintenir la cohésion de l’unité dans la fatigue, la chaleur, l’incertitude et le danger
  • Décider vite, ajuster en temps réel, tout en protégeant au maximum ses hommes
  • Assurer un bilan humain exemplaire, comme en témoigne l’absence de pertes dans sa section sur trois rotations au Sahel

Ces expériences forgent un leadership de sang‑froid, centré sur la mission et la protection de l’équipe, directement transposable aux environnements civils à haute pression : industries à risques, opérations 24/7, gestion de crise, hypercroissance, transformation profonde d’organisation.

Un leadership transférable au monde de l’entreprise

Contrairement aux idées reçues, le leadership issu des forces armées n’est ni rigide ni autoritaire par essence. Il repose sur quelques principes simples, que Zoran Petrovic décline pour les équipes civiles :

  • Clarté de la mission: chacun sait où l’on va, pourquoi, et quel est son rôle.
  • Discipline bienveillante: cadre exigeant mais protecteur, qui sécurise et responsabilise.
  • Exemplarité du chef : il ne demande pas ce qu’il n’est pas prêt à faire lui‑même.
  • Cohésion: une équipe soudée vaut mieux qu’une addition d’experts isolés.
  • Culture du débriefing: après chaque action importante, on analyse, on améliore, on progresse.

Appliqués à une équipe de direction, à un comité de crise ou à un collectif opérationnel (maintenance, logistique, sécurité, opérations), ces principes deviennent de puissants leviers de performance durable.

Ce qu’un profil comme Zoran Petrovic apporte à votre organisation

Un regard terrain sur la sécurité et la résilience

Les procédures et les plans de gestion de crise sont indispensables… mais ne valent que s’ils tiennent la route en situation réelle. L’expérience de Zoran Petrovic permet de tester vos dispositifs à l’aune du terrain :

  • Vos procédures sont‑elles compréhensibles et applicables sous stress ?
  • Vos équipes savent‑elles qui décide, comment, avec quelles informations?
  • Vos relais de terrain se sentent‑ils suffisamment formés et légitimes pour agir vite ?
  • Votre culture interne favorise‑t‑elle la remontée d’alerte ou la censure par peur de déranger ?

Son expertise aide à fermer l’écart entre le document et la réalité, entre l’intention et l’exécution.

Des formations à haute valeur ajoutée opérationnelle

Grâce à son expérience d’instructeur et de chef de section, il peut contribuer à concevoir ou enrichir des dispositifs de formation qui vont au‑delà du simple théorique :

  • Ateliers de leadership opérationnel pour managers de proximité et cadres
  • Parcours de culture sécurité pour sites sensibles ou activités à risques
  • Entraînements à la gestion de crise et à la prise de décision sous pression
  • Sessions centrées sur la cohésion d’équipe, la confiance mutuelle et la communication en situation tendue

L’objectif : que chaque participant ressorte avec des outils concrets, testés dans des scénarios inspirés du réel, et immédiatement transposables à son environnement professionnel.

Pour quels types de structures ?

Un profil comme celui de Zoran Petrovic est particulièrement pertinent pour :

  • Les entreprises industrielles ou logistiques où la sécurité et la continuité d’activité sont clés.
  • Les ETI et PME en croissance rapide, confrontées à des enjeux d’organisation, de priorisation et de coordination.
  • Les acteurs de la sécurité privée et de la sûreté qui souhaitent élever leur niveau d’exigence opérationnelle.
  • Les collectivités et opérateurs de services publics exposés aux risques (transport, énergie, santé…).
  • Les ONG et organisations intervenant en zones instables ou post‑conflit.
  • Les écoles et centres de formation désireux d’intégrer une dimension terrain forte à leurs cursus.

Exemples d’applications concrètes en entreprise

1. Muscler la culture sécurité d’un site industriel

Comment transformer des règles de sécurité parfois perçues comme contraignantes en réflexes partagés et assumés par tous ? L’approche issue de la Légion étrangère consiste à :

  • Traduire les consignes en gestes simples, répétés jusqu’à devenir automatiques.
  • Impliquer les managers de terrain comme relais crédibles, pas comme simples contrôleurs.
  • Miser sur la cohésion: on se protège soi‑même, mais aussi ses collègues.
  • Valoriser les bons réflexes plutôt que se contenter de sanctionner les manquements.

Avec ce type d’approche, la sécurité cesse d’être un sujet subi pour devenir un marqueur de professionnalisme.

2. Préparer une équipe dirigeante à la gestion de crise

Une cyberattaque, un accident grave, une rupture d’approvisionnement stratégique… En quelques heures, la pression peut devenir comparable à celle d’un théâtre d’opérations. Dans ce type de situation, l’expérience de Zoran Petrovic permet, par exemple, de :

  • Simuler une crise de bout en bout, avec des informations partielles et des décisions à prendre en temps limité.
  • Tester la chaîne de communication interne et externe.
  • Animer un débriefing structuré pour en tirer des plans d’action concrets.

Le résultat : une équipe dirigeante plus alignée, lucide et réactive quand la vraie crise survient.

3. Transformer un groupe de talents en unité soudée

Dans beaucoup d’organisations, le problème n’est pas le niveau individuel des collaborateurs, mais la capacité à fonctionner comme une unité. Inspiré des méthodes de la Légion, un accompagnement peut aider à :

  • Clarifier la mission commune et le rôle de chacun.
  • Instaurer des rituels d’équipe (briefs, débriefs, points de situation).
  • Développer une confiance active: savoir compter sur les autres et être, soi‑même, fiable.

On passe alors d’un collectif juxtaposé à une équipe réellement engagée, capable d’absorber les pics de charge et les changements de cap.

Pourquoi un ancien légionnaire est un atout stratégique

Travailler avec un profil comme celui de Zoran Petrovic, ce n’est pas seulement s’offrir une histoire impressionnante, c’est surtout intégrer dans votre organisation :

  • Une culture du résultat: la mission d’abord, sans sacrifier l’humain.
  • Une exigence de préparation: rien n’est laissé au hasard, tout est anticipé.
  • Une résilience prouvée: continuer à décider et à agir même quand la situation semble bloquée.
  • Une expérience concrète de la diversité: travail avec des forces locales, ONG, alliés internationaux, environnements culturels multiples.
  • Un sens aigu de la transmission: parce qu’une compétence n’a de valeur que si elle est partagée.

Conclusion : transformer l’expérience du terrain en avantage concurrentiel

Du 4e RE au 2e REP, de la vallée de Kapisa au désert du Gourma, des jungles de Guyane aux rues de Mossoul, Zoran Petrovic a développé un capital d’expérience unique en sécurité, leadership opérationnel et gestion de crise.

En choisissant de mettre ce parcours au service du monde civil, il offre aux organisations une opportunité rare : s’inspirer de méthodes qui ont fait leurs preuves dans certains des environnements les plus hostiles au monde, pour gagner en sécurité, en cohésion et en performance durable.

Dans un contexte où l’incertitude devient la norme, s’appuyer sur un tel profil n’est plus un luxe, mais un véritable avantage stratégique.

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